L’étoile des Rois Mages

janvier/février 2014L'étoile des rois Mages est-elle une réalité ? Parmi les quatre évangélistes, seul Matthieu fait référence à une étoile en relation avec la naissance du Christ. Dans la référence la plus détaillée (Matthieu II, 2), l'astre apparaît deux fois : "Nous avons vu son astre se lever et sommes venus lui rendre hommage… Alors Hérode manda secrètement les Mages, se fit préciser par eux la date de l'apparition de l'astre… et voici que son astre qu'ils avaient vu à son lever les devançaient". La deuxième partie contient un élément intéressant : le phénomène ne devait pas être spectaculaire car Hérode se fait préciser les caractéristiques de l'apparition, ce qui signifie qu'il ne l'a pas vu ou qu'il n'a pas été annoncé ; de même que l'homme de la rue ne l'aurait pas remarqué. En revanche son caractère exceptionnel l'avait fait remarquer par les Mages familiers de l'observation du ciel. ... Lire plus

Le Prado Saint-Louis

novembre/décembre 2013C'est à Lyon, au début du XIXe siècle, qu'il faut se transporter pour évoquer les débuts de l'histoire du Prado. Antoine Chevrier, son fondateur, y naquit le 16 avril 1826 dans une rue voisine de la Place Bellecour. Ses parents appartenaient à cette classe moyenne de petits artisans - petite industrie familiale de bas de soie - irrésistiblement attirés par la bourgeoisie. De plus, son père occupait un poste de " gapian ", c'est à dire d'employé d'octroi dans le jargon lyonnais. En 1831 - Antoine a huit ans - c'est la " grande peur des possédants " : le monde ouvrier s'agite, la répression est terrible. Loin des émeutes, Antoine est confié à un précepteur puis aux Frères des écoles Chrétiennes alors qu'à l'âge de huit ans les enfants des " canuts " et autres commencent à travailler. Antoine Chevrier (1826/1873) De 1835 à 1840, Lyon est durement ... Lire plus

Deux objets publicitaires libournais

septembre/octobre 2013Le XXe siècle vit une éclosion sans précédent d’objets destinés à « faire la réclame », comme on disait alors, des produits et des commerces les plus divers ; c’est le cas des deux objets présentés ici. I) Un porte-montre Cet objet est en terre cuite de forme circulaire (diamètre 195 mm, ép. 6 mm). L’avers représente l’hôtel de ville de Libourne ; en sa partie supérieure, on peut lire : « À la botte de Saumur », sur le côté gauche : « Libourne » et en bas : « Ch. Bronner 84 rue Gambetta ». En haut, à gauche, un petit crochet de fer planté dans la terre cuite permet de suspendre une montre ronde, celle-ci trouvant sa place dans une petite cavité circulaire (diamètre 45 mm) prévue à cet effet. en la partie supérieure du listel, le porte-montre comporte un petit anneau de fer permettant de ... Lire plus

À propos des migrations d’Aquitaine

mai/juin 2013« Autour de bordeaux : migrants et migrations en Bordelais 1450/1950 », tel était le thème des conférences offertes lors du forum généalogique organisé par les Amitiés généalogique bordelaises et le Centre généalogique du Sud-Ouest, les 6 et 7 octobre dernier. Après s’être dans un premier temps attachés à la reconstitution des généalogies familiales par les filiations, puis les avoir enrichies pour en faire des histoires familiales par l’apport, notamment, des archives notariales, les généalogistes, depuis environ une quinzaine d’années s’intéressent de plus en plus aux migrations, prenant conscience que, même les familles les plus enracinées se sont déplacées, et que telle, considérée comme autochtone ou indigène, vient d’ailleurs. d’autre part, depuis plusieurs décennies, la société française est agitée par un ou des débats sur l’immigration et les immigrés. Indigènes et compagnie La pratique généalogique montre que nous descendons (presque) tous d’immigrés, et que telle famille florissant avec de ... Lire plus

Clairvivre, de l’utopie à la réalité

mai/juin 2013« Clairvivre, une œuvre de paix et de fraternité créée par les malades pour les malades, une ville de clarté, de travail et de gaité » : telle en est la définition donnée par Albert Delsuc, fondateur de cette cité étonnante, située sur un coteau ensoleillé, en pleine forêt périgourdine. Historique Créée dans les années 1930 pour accueillir les gazés de la Grande Guerre et les tuberculeux, Clairvivre est un projet novateur pour l’époque. Albert Delsuc, ancien combattant et secrétaire général de la Fondation nationale des blessés du poumon et chirurgicaux (FNBPC), défend alors, farouchement la thèse selon laquelle tout tuberculeux ne peut connaître une complète guérison hors de son environnement familial et sans des conditions d’hygiène optimale, sa guérison dépendant de son bien-être et de son bonheur. En 1929, le projet de ce qui est la première cité sanitaire française est présenté par Albert Delsuc au Congrès de ... Lire plus

Histoire d’un établissement social bordelais « La colonie Saint-Louis »

janvier/février 2013Les suites d’un naufrage Le 23 mars 1836, quatre-vingt-seize pêcheurs sortaient du port de la Teste-de-buch sur huit bateaux armés de douze hommes chacun. La passe franchie, un ouragan aussi brutal qu’imprévu les surprit. Malgré leurs efforts, 78 marins périrent : ils laissaient 161 orphelins. Sitôt prévenu du désastre, le cardinal Cheverus, bien connu pour ses oeuvres charitables, dépêcha sur les lieux l’abbé Dupuch, futur évêque d’Alger, pour s’occuper au mieux de tous ces enfants. Qu’en faire ? Un domaine situé aux portes de Bordeaux, à Villenave-d’Ornon, retint l’attention de l’évêché. Des démarches furent entreprises pour louer ce domaine agricole capable de recevoir tous ces orphelins. telle fut l’origine de la colonie Saint-Louis qui devait être un terrain d’expérience du catholicisme social girondin. Jusqu’en 1838 il resta un refuge pour orphelins, puis l’abbé Buchon se rendit acquéreur de cette immense propriété et devint le premier directeur de l’établissement. Cette ... Lire plus

La fin de l’Ordre du Temple en 1312

novembre/décembre 2012C’est une date importante de notre histoire, 1312, et il importe d’en marquer l’anniversaire des 700 ans. À la suite du concile de Vienne qui dura 7 mois, la bulle pontificale du 6 Mai 1312 suspendit l’ordre du temple et persécuta les religieux pour les forcer à abjurer. La ville de Vienne organisa cette année des manifestations culturelles, conférences, exposition, colloque, et un excellent ouvrage de Sébastien Gosselin, archiviste-paléographe, a été publié à ce sujet à Lyon en préparation de cet anniversaire en 2011. Bordeaux est concerné puisque le principal et officiel personnage était le pape Clément V, un enfant du Bazadais qui fut archevêque de Bordeaux sous le nom de Bertrand de Goth, avant d’accéder, en 1305, à l’autorité suprême ecclésiastique : la papauté. La Bulle «Vox in excelso » permît l’exécution des décisions prises. On peut réellement parler d’acharnement contre cet ordre religieux qui avait 183 ans ... Lire plus

L’Observatoire astronomique de Bordeaux au XXe siècle

septembre/octobre 2012Introduction L'analyse des causes de l'échec de la guerre franco-prussienne conduit le Gouvernement à relancer et développer les universités en France et à y associer des observatoires. Par le décret du 11 mars 1878, trois nouveaux observatoires astronomiques sont créés à Besançon, Bordeaux et Lyon. Pour Bordeaux, les objectifs sont de procurer l'heure exacte aux Bordelais et aux navires en stationnement dans le port, mais également de contribuer à la formation des étudiants de la Faculté. Au terme de longues discussions, la ville contracte un emprunt de 6 600 000 francs dont 100 000 sont affectés à l'observatoire en 1876. Le domaine de Monfragueys à Floirac est acquis par l'état en 1877. Dès lors, Georges Rayet, nommé directeur, conçoit les trois lunettes, méridienne et équatoriales de 14 et 8 pouces, qui équipent l'observatoire dans les années 1880 et les bâtiments qui les abritent. Il investit également dans le premier ... Lire plus

L’église Saint-Pierre de Gradignan

mai/juin 2012L’actuelle église Saint-Pierrre de Gradignan a été édifiée sous le Second empire, en 1864, pour remplacer l’ancienne église romane, dont on ne connaît malheureusement pas à l’heure actuelle de représentation. Néanmoins nous disposons de quelques documents écrits qui permettent de s’en faire une idée. Au dix-huitième siècle l’orientation n’en est pas jugée en harmonie avec le tracé de la route de Bayonne ; mais elle est dite jolie, quoique déjà trop petite, alors que la paroisse de Gradignan compte 340 feux(1). Au dix-huitième siècle l’orientation n’en est pas jugée en harmonie avec le tracé de la route de Bayonne ; mais elle est dite jolie, quoique déjà trop petite, alors que la paroisse de Gradignan compte 340 feux(1). Au XIXe siècle, en 1838, alors que Gradignan est devenue une commune de 1500 habitants qui se signale par l’organisation remarquée de courses de chevaux du 1er au 10 juillet chaque ... Lire plus