Le docteur Grateloup, naturaliste éclairé et paléontologue landais

septembre/octobre 2006 Dr Grateloup Le Dr Grateloup âgé, assis sur un fauteuil dans son cabinet, un "beau visage de savant" aux cheveux blancs (peinture de P. Corta d'après un cliché). Jean-Pierre Sylvestre Grateloup (1782-1861) fut un savant éminent durant la première moitié du XIXe siècle. Bien que méconnu de nos jours, il laissa une oeuvre scientifique considérable dans toutes les disciplines de l'histoire naturelle, notamment en paléontologie. Médecin compétent, il consacra son temps disponible à des recherches éclectiques et approfondies, qu'il valorisa par une somme remarquable de publications illustrées de sa main. Il fut très actif à la Société Linnéenne et à l'Académie de Bordeaux. Pour des compléments, nous renvoyons le lecteur à notre article biographique de 2001 (Soc. Borda). • Première période dacquoise (1782-1802). Né à Dax le 31/12/1782, troisième de 7 enfants, Sylvestre Grateloup fut d'abord instruit par son oncle Pierre Grateloup, supérieur des Carmes. Doué d'une grande ... Lire plus

La complexité, boîte de Pandore ?

mai/juin 2006Qui s’intéresse à l’écologie est tout naturellement attiré par la complexité, compagne de tout écosystème. Un éminent professeur qui devait prononcer une conférence sur la complexité nous annonça que le sujet étant bien trop compliqué à expliquer, et nos capacités de compréhension bien trop réduites, il avait résolu de parler d’autre chose. Trop compliquée à expliquer ? Pas si sûr ! Un physicien, alors président de l’Institut de la complexité, à Santa Fé, a pu définir la complexité d’une façon lapidaire : « la complexité c’est lorsque le tout est plus que la somme des parties. » Et les systémiciens de proposer une représentation éclairante de cette définition : un nœud. Que ce soit celui fait sur une ficelle, une corde ou un bout, pour user du langage des marins. Toutes les parties de la corde sont restées identiques, et pourtant on a introduit là quelque chose de plus, ... Lire plus

Les petits Savoyards(*)

mars/avril 2006Des petits ramoneurs à Bordeaux dans les premières décennies du 19° siècle. Des conditions de vie difficiles. Ils n’ont pas été abandonnés Joseph Jublin avait 10 ans quand il a vendu une de ses dents pour quelques sous; c’était pour ramener un peu d’argent à sa famille restée dans son pays. Ceci se passait à Bordeaux en 1827. De Joseph, on disait que c’était un « petit savoyard », un de ces enfants venus de bien loin pour ramoner en hiver les cheminées  ; les Alpes, il ne connaissait pas. Son pays à lui, c’était Blesle, une petite bourgade de la Haute-Loire. Par là, le Massif Central regarde vers la vallée du Rhône. Des vrais savoyards, il y en avait eu, il y en avait encore. Ils s’étaient établis à Bordeaux comme « frotteurs ». petits-ramoneurs On rencontrait à Bordeaux d’autres troupes de jeunes. Ainsi les « francs savoyards à marmotte en vie ». ... Lire plus

Un dessin de Lebas représentant une porte de l’enceinte médiévale de Libourne

mars/avril 2005Sous l’Ancien Régime, Libourne était une cité à l’aspect essentiellement médiéval. Ce n’est qu’en 1794 que les plus farouches Sans-Culottes locaux proposèrent de détruire les portes et les murs de l’enceinte fortifiée du XIV e siècle. Ces démolitions, qui commencèrent dès la décision prise, perdurèrent de manière ponctuelle pendant tout le XIX e siècle. Aussi, bien rares sont les documents (peintures et dessins) montrant ce qu’étaient réellement ces ouvrages dont il ne reste plus aujourd’hui (hormis la porte du Grand-Port, constituée de la tour Richard et de la tour Barré) que de pauvres vestiges isolés que les municipalités successives n’ont jamais songé à dégager et à mettre en valeur. C’est donc avec une joie mêlée d’étonnement que j’ai découvert dernièrement chez Patrick Poncet, marchand de tableaux bien connu à Bordeaux, un minuscule (H : 11,5 x L : 7,5 cm) lavis à la sépia portant au recto la mention ... Lire plus